Carole Grouesy et sa web-magazine Attitude Luxe
Carole Grouesy, diplômée du MBA Luxury Brand Marketing and International Management en 1997, est aujourd'hui fondatrice et directrice de rédaction du web-magazine haut de gamme ATTITUDE LUXE, avec l'objectif d' être une source d’informations différentes et de réflexion contemporaine et de procurer à son lectorat un vrai moment de plaisir et de détente.
Racontez-nous votre expérience chez Sup de Luxe. Pourquoi avez-vous choisi notre école ?
Après un master de logistique et organisation commercial à Dauphine et sept années dans l’immobilier institutionnel, j’avais très envie de continuer ma carrière dans l’univers du luxe. Une amie designer, avec laquelle j’avais évoqué ces projets, m’a parlé de l’école. C’est ainsi que j’ai été amenée à chercher des informations sur Sup de Luxe et que j’ai finalement choisi de m’inscrire pour compléter ma formation, avec pour objectif de trouver ensuite un poste le secteur du luxe.
Quel est votre plus beau souvenir de votre expérience Sup de Luxe ?
La conférence des grands témoins où Jean Louis Dumas, Président de la Maison Hermès est intervenu. Le seul fait de le rencontrer était déjà formidable ! Son intervention fut un condensé des fondamentaux du secteur ; il avait une vision du luxe très exaltante pour nous, qui étions à côté de lui, des novices. Il savait captiver son auditoire et malgré une certaine timidité que l’on pouvait deviner au détour d’une phrase, il imprégnait l’atmosphère de son charisme. Je garde aussi en mémoire son côté humaniste, car il était très à l’écoute des artisans de la Maison, fier de leur travail, s’intéressait à leur formation et se souciait de leur bien-être.
Racontez-nous votre carrière et son évolution de la sortie d’école à aujourd’hui ?
J’ai rempli mon objectif ! Une fois mon diplôme en poche, je suis entrée en relation avec une chasseuse de tête pour postuler au poste de déléguée générale à la Fédération Nationale des Horlogers, Bijoutiers, Joaillers, orfèvres indépendants et j’ai obtenu le poste. Quelques années plus tard, j’ai eu le titre de Présidente déléguée et pendant 17 ans j’ai accompagné le métier du détail dans son évolution. Cette expérience fut passionnante car le spectre de nos adhérents était très large : de l’artisan créateur, en passant par le joailler de province jusqu’aux Maisons de la Place Vendôme. A la Suite du rapprochement de ma Fédération avec le syndicat qui s’occupait des enseignes et des succursalistes, j’ai choisi de partir et de créer mon entreprise.
Pourquoi vous être lancé(e) dans l’entrepreneuriat ?
C’est une envie qui a peu à peu germée en moi sans que je m’en rende vraiment compte, mais qui est devenue une évidence lorsque j’ai quitté mon poste. Mon caractère me permet de travailler sans avoir besoin d’être encadrée, je suis très autonome. J’avais aussi envie de créer quelque chose dans cet univers du Luxe qui me fascine et sans doute aussi celle de raconter des histoires, car l’écriture et l’image sont des vecteurs de partage et d’évasion qui sont importants pour moi .
En quoi vos compétences acquises vous ont été utiles pour votre parcours professionnel ?
La connaissance approfondie du secteur et de ses acteurs, mais aussi des codes des professions de l’univers du Luxe sont des outils très importants, d’autant que Sup de Luxe nous a offert l’opportunité de rencontrer de nombreuses personnalités qui ont partagé avec nous leurs connaissances et leurs expériences. Par ailleurs, l’un des éléments qui a pesé aussi dans le choix de l’école était que les cours étaient donnés par des professionnels en activité dans des Maisons du Luxe. J’avais beaucoup souffert à la faculté Panthéon-Sorbonne de cet éloignement avec le monde des entreprises. J’avais l’impression de me former pour tenir des conversations de salon, certes économiques, mais j’avais du mal à imaginer comment, dans ma vie professionnelle, les travaux réalisés en TD allaient pouvoir m’apporter des compétences opérationnelles !
Que conseilleriez-vous aux étudiants pour réussir dans le domaine du luxe ?
De ne jamais oublier le mantra de Michel Guten : « On a qu’une seule fois l’occasion de faire une bonne première impression. » De créer et d’entretenir un carnet d’adresses avec toutes les personnes qu’ils vont avoir l’occasion de rencontrer pendant leur année de Sup de Luxe. Comme beaucoup de secteur, le Luxe est un petit univers et ils auront certainement l’occasion de recroiser beaucoup de personnes rencontrées pendant leurs études. Et un réseau s’entretien, sinon il s’étoile rapidement. Être actif, ne pas penser que le seul fait d’être diplômé suffit à trouver un poste, il faut aller chercher sa chance. Et être curieux, sortir du cadre, être à l’écoute des autres et de leurs intuitions.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?
De continuer à développer tant mon magazine auprès du grand public que des missions de conseil auprès des acteurs du secteur. Mon rêve serait de pourvoir refaire une édition papier du magazine pour chaque fin d’année, pour cela il me faut de la pub et des abonnements !
Avez-vous une anecdote, remarquable, drôle, ou autre, concernant votre parcours d’entrepreneur ? Si oui racontez-nous.
Après moult échanges avec l’attaché de presse de Jean-Claude Ellena, le parfumeur, j’avais réussi, lors de la sortie de son livre, « Ecrivain d’odeurs », aux Editions Nez, à décocher une interview de 20 minutes. J’étais aux anges car c’est une personnalité pour laquelle j’ai beaucoup d’admiration. Finalement notre échange a duré plus d’une heure trente ! J’ai été éblouie par son parcours et par sa personnalité à la fois intègre et poétique. Et il m’a éclairé sur l’une des questions qui me taraudait, à savoir si dans la vie courante son « Nez » si précieux, pouvait lui faire vivre un enfer et malheureusement pour les parfumeurs, la réponse est oui, car aucune odeur ne leur échappe, y compris les plus nauséabondes …il n’y a pas que la rose dans le vie !
Expliquez-nous votre vision du luxe dans une seule phrase.
Le luxe, pour moi, qu’il surgisse d’un bel objet, d’un lieu ou d’un moment particulier est par définition rare.
Quel est le concept et les ambitions de votre entreprise ?
Ma base line est : Inspirations & Sensations Pour la mise en valeur des savoir-faire, belles matières, créations, lieux et femmes ou hommes ou d’exception afin de procurer de l’émotion au lecteur.
Quels sont les actualités de votre entreprise ?
- La création d’une rubrique intitulée « Mon Carnet d’adresses », qui recensera les entreprises et maisons que j’ai pu découvrir et dont les valeurs et la qualité du travail sont exemplaires.
- La mise en place d’une Newsletter régulière.