Beauté : Quand le luxe s’empare de la tendance holistique
Bien que le secteur de la beauté (parfumerie, cosmétique) soit en perpétuel mouvement, les tendances pour 2021 se dessinent clairement dans un marché déjà en mutation.
Conscience écologique, diversité et nouvelles technologies, les grands enjeux semblent avoir été adoptés par l’industrie du luxe, mais c’est aujourd’hui sur une approche plus conceptuelle et holistique que les marques se concentrent.
Analyse
Le terme holistique interroge et fascine. Cette pratique, qui consiste à considérer les phénomènes comme des totalités, est aujourd’hui exacerbée par la crise sanitaire, et par le lien de plus en plus mince entre beauté et santé.
Les adeptes de la beauté holistique considèrent qu’on ne peut dissocier notre apparence de notre comportement, de notre hygiène de vie, de nos rapports à la nature, de nos émotions…
Au delà de la beauté, c’est un véritable champ lexical, un mouvement presque sociétal qui en hausse ces dernières années et dont l’industrie du luxe s’est emparée.
Avec une progression de 12 % de l’industrie cosmétique l’année dernière en France, l’industrie et ses innovations suscitent un réel intérêt pour les entreprises. Les marques cherchent à se réinventer pour proposer des expériences toujours plus immersives, où l’humain est au centre des préoccupations.
Expériences, techniques, approches, innovations…
Quelques exemples
- Chanel et son initiative de « Spa à la maison » qui invite ses clients à reproduire des techniques de massages faciaux chez eux et à savourer un moment privilégié autour du bien-être et de l’apaisement (tout en utilisant les produits ciblés)
- La marque de cosmétique haut de gamme « Abhati Suisse » créée par Anju Rupal, une activiste environnementaliste, qui se proclame « marque la plus citoyenne du monde » et propose des produits toujours plus éthiques avec une approche complète de la beauté. Ou plus étonnant, des centres de flottaison pour « lâcher prise » ou l’on médite, en apesanteur dans une piscine remplie de sel d’Epsom, et dont les clients fortunés (et les hôtels) raffolent.
Jusqu’à la création de boutiques, exclusivement réservées aux produits « slow beauty », la beauté ne se dissocie plus du bien-être et les attentes ont changé. Il est aujourd’hui question de « vivre mieux » et plus seulement d’améliorer l’apparence.
Les clients veulent des produits hautement efficaces avec des fonctions plus sophistiquées et une approche plus globale.
Comme le souligne Thibaut de La Rivière, directeur de Sup de Luxe : « Plus qu’un objet de standardisation, la beauté devient un formidable levier de créativité où l’humain et l’éthique sont au cœur des innovations »
La puissance de l’image va donc encore plus loin et les marques doivent répondre aux nouvelles préoccupations des clients, en apportant des solutions certes, mais toujours en accord avec des valeurs et des principes profonds, pour envisager la beauté de demain.